C’est de cette disposition d’esprit que d’aucuns ont tenté de profiter pour jeter la suspicion sur mes intentions : si Le Passage de la Ligne généralement accueilli avec sympathie, ne provoqua que des grincements de dents sourds et sans conclusion, d’un certain côté, Le Mensonge d’Ulysse fut en effet l’occasion d’une violente campagne de presse dont le départ fut donné à la Tribune même de l’Assemblée Nationale.
C’est cette manière de penser et de juger dont la justification est le plus primitif des chauvinismes, qui permet de déclarer que six cents personnes brûlées dans une église et un village détruit à Oradour-sur-Glane (France) sont victimes du plus abominable des crimes tandis que des centaines et des centaines de milliers de personnes — femmes, enfants et vieillards, aussi ! — exterminées à Leipzig, Hambourg, etc. (Allemagne), Nagasaki et Hiroshima (Japon) dans les conditions que l’on sait, c’est-à-dire, tout aussi atroces, constituent un indiscutable et héroïque exploit.
C’est elle aussi qui permet d’éviter la mise en accusation du grand et véritable responsable de tout : la guerre !