J’entreprends de raconter le passé d’un peuple qui date des temps les plus reculés et qui s’obstine à vivre encore ; qui, entré pour la première fois, il y a plus de trois mille ans, sur la scène de l’histoire, n’a encore nulle envie d’en sortir. Aussi ce peuple est-il tout à la fois vieux et jeune : l’âge a marqué ses traits d’une empreinte ineffaçable, et cependant ces mêmes traits ont une fraîcheur si juvénile qu’on dirait qu’il vient de naître.