Titulaire de la médaille de vermeil de la Reconnaissance française et de la médaille de la Résistance. Il est aussi un socialiste. Secrétaire général de la Fédération socialiste du Territoire de Belfort pendant une quinzaine d’années, il en a été le député à la seconde Constituante. Dans le Parti socialiste, il appartenait à la tendance pacifiste de Paul Faure, ce qui signifie qu’il était Munichois. Et ce qui explique que les thèses qu’il soutient ne sont ni celles de la Résistance, ni celles du Parti socialiste actuel.
Pour beaucoup de gens, c’est un paradoxe.
Il n’est, en effet, pas facilement accessible que les atroces souffrances qui lui ont été infligées dans les camps de concentration allemands ne retentissent pas sur les spéculations intellectuelles d’un ancien déporté et n’infléchissent pas tous ses raisonnements. En tout premier lieu, l’auteur doit donc dire qu’il est rentré de déportation sans ressentiment contre les hommes. La loi du Talion (« œil pour œil, dent pour dent… ») est une réaction de primaire, sinon de primitif, et il faut la laisser aux adeptes attardés de l’Ancien Testament.