Enfin, leur profil psychologique invite le jeune lecteur à l’imitation ; c’est-à-dire à s’identifier au héros, l’homme-dieu, en adulant son mode de vie mêlé à de la magie tout en consistant à suivre une morale libérée de toutes contraintes, plus précisément, à rejeter les principes chrétiens. Pour mieux cerner le profil psychologique des différents dessinateurs et concepteurs de ces bandes dessinées imprégnées d’un hébraïsme kabbalistique, nous devons cerner les causes afin de mieux comprendre les conséquences.
Comme nous l’avons écrit, le refus de la synagogue de reconnaître que Jésus de Nazareth est le Messie annoncé dès la Genèse III-15 a conduit les représentants de ce milieu à l’esprit révolté à se construire un « messie de substitution ». Tous les super-héros étudiés par Jérémie Lehut ne sont que le reflet de cet état d’esprit, une projection de l’être idéal rêvé consciemment ou non par les Juifs. Les auteurs des BD Marvel ne sont pas obligatoirement assidus aux offices religieux de la synagogue. Et pourtant ! Les traits psychologiques de ces dessinateurs et concepteurs, héritiers d’une marque familiale fanatiquement rebelle au christianisme transmise de génération en génération, sont l’exacte image des tenants du monde rabbinique en attente d’un « messie » libérateur. En observant l’aspect magique de ces super-héros agissant souvent dans des périodes de crise (guerre, cataclysme, …), celui-ci n’est pas sans faire penser au monde ésotérique propre à la Kabbale.