C’est dire que la notion de Pouvoir est une mystique.
On ne discute pas les mystiques : ni ceux dont elles emportent l’adhésion toujours enthousiaste, ni ceux qu’elles écrasent n’entendent jamais la voix de la raison.
Leur cheminement et leur évolution en peuvent seuls porter condamnation. Au stade de l’individu, elles font les anachorètes, les cénobites et les apôtres. Par les apôtres, elles gagnent les foules. Au stade grégaire, elles se dégradent en politique. « Tout commence en mystique, tout finit en politique », a dit Péguy.
C’est par ce biais de la hiérarchie que la mystique du Pouvoir s’est dégradée en politique : dans l’esprit des foules peu préparées à la spéculation, celle des valeurs s’est effacée au point de ne laisser subsister que celle des individus qui prétendent les représenter, des catégories d’individus, puis des classes sociales.