Robert Faurisson était un universitaire français, né le 25 janvier 1929 et décédé le 21 juillet 2018. Il est principalement connu pour ses positions révisionnistes sur l’Holocauste, qu’il a défendues de manière controversée.
Faurisson était professeur de lettres modernes à l’Université Lyon 2 jusqu’à sa retraite en 1979. Il a commencé à remettre en question la réalité de l’Holocauste dans les années 1970, arguant que les chambres à gaz et l’ampleur des massacres de Juifs pendant la Seconde Guerre mondiale étaient exagérés ou inventés de toutes pièces.
Ses écrits et discours ont suscité une controverse considérable en France et dans le monde entier. Faurisson a été condamné à plusieurs reprises pour négationnisme de l’Holocauste en vertu des lois françaises interdisant la négation de crimes contre l’humanité.
Malgré les critiques et les condamnations, Faurisson est resté un défenseur fervent de ses théories révisionnistes jusqu’à sa mort. Ses travaux ont alimenté les débats sur la liberté d’expression, les limites de la critique historique et la mémoire collective de l’Holocauste.
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Écrits révisionnistes I – 1974-1983
Le révisionnisme est une affaire de méthode et non une idéologie.
Il préconise, pour toute recherche, le retour au point de départ, l’examen suivi du réexamen, la relecture et la réécriture, l’évaluation suivie de la réévaluation, la réorientation, la révision, la refonte ; il est, en esprit, le contraire de l’idéologie. Il ne nie pas mais il vise à affirmer avec plus d’exactitude. Les révisionnistes ne sont pas des « négateurs » ou des « négationnistes » ; ils s’efforcent de chercher et de trouver là où, paraît-il, il n’y avait plus rien à chercher ni à trouver.
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Écrits révisionnistes II – 1984-1989
Depuis quelques mois il se manifeste dans les journaux, à la radio et à la télévision une véritable fièvre d’antinazisme. On croirait que les nazis sont de retour. Je suppose que le grand public assiste à ce phénomène avec une perplexité croissante. Peut-être pense-t-il que cette fièvre est due à l’approche du quarantième anniversaire du 8 mai 1945, date de la capitulation sans condition du IIIe Reich.
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Écrits révisionnistes III – 1990-1992
Ce qu’il est convenu d’appeler « l’affaire Faurisson » a commencé le 16 novembre 1978 avec la parution d’un article dans Le Matin de Paris. Je savais depuis plusieurs années que, le jour où la presse rendrait publiques mes opinions révisionnistes, j’affronterais une tempête. Par sa nature même, le révisionnisme ne peut que troubler l’ordre public ; là où règnent les certitudes tranquilles, l’esprit de libre examen est un intrus et il fait scandale. La première tâche des tribunaux est moins de défendre la justice que de préserver l’ordre public. La vérité, au sens où j’entends ce mot (c’est-à-dire : ce qui est vérifiable), n’intéresse les magistrats que si elle ne provoque pas un trouble profond de l’ordre public.
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Écrits révisionnistes IV – 1993 -1998
La question de l’existence ou de la non-existence des chambres à gaz nazies est d’une considérable importance historique. Si elles ont existé, ces chambres à gaz nous apportent la preuve que les Allemands ont entrepris l’extermination physique des juifs ; en revanche, si elles n’ont pas existé, nous n’avons plus aucune preuve de cette entreprise d’extermination. Pierre Vidal-Naquet ne s’y est pas trompé. Aux personnes tentées de renoncer à l’argument des chambres à gaz il a répliqué qu’abandonner les chambres à gaz, « c’est là capituler en rase campagne ». On ne peut que lui donner raison. Les chambres à gaz ne sont pas un point de détail de l’histoire de la seconde guerre mondiale. D’où les sanctions judiciaires qui, en France par exemple, s’abattent sur ceux qui en contestent l’existence.