Lorsque les exilés, quatre ou cinq mois après leur départ, revirent cette terre objet de tant de vœux, une joie immense dut remplir leurs cœurs. Prophéties, espérances, rêves d’avenir, étaient devenus une réalité !… Leur joie, cependant, ne fut pas sans nuage. Le pays et particulièrement la ville sainte, centre de leurs affections, étaient désolés. Une grande partie du sol était occupée par des étrangers, le nord par les Samaritains ou Cuthéens, le sud par les Iduméens.