Nous ne pouvons entreprendre de faire ici un historique, même succinct, de la question ; nous dirons seulement que, antérieurement, l’idée qu’on se faisait de l’âme et du corps ne comportait point cette complète opposition de nature qui rend leur union vraiment inexplicable, et aussi qu’il y avait, même en Occident, des conceptions moins « simplistes », et plus rapprochées de celles des Orientaux, pour qui l’être humain est un ensemble beaucoup plus complexe. À plus forte raison était-on loin de songer alors à ce dernier degré de simplification que représentent les théories matérialistes, plus récentes encore que toutes les autres, et d’après lesquelles l’homme n’est même plus du tout un composé, puisqu’il se réduit à un élément unique, le corps.